La reprise… sans l’emploi. Ou presque.

Une récente étude, commentée ici par Le Monde Economie du 3 mars 2016, détaille les chiffres de l’emploi en 2015 et en ce début d’année, dont il ressort que nous sommes en… croissance molle. On nous y explique que les créations nettes d’emplois se sont élevées en 2015 à près de 46.000, dépassant le niveau de 2011, alors qu’en 2014 ce nombre était au niveau ridicule de… 333 postes. Mais si l’on s’attache aux seuls emplois privés (hors emplois publics), le chiffre des créations nettes s’établit à seulement 33.000, à un niveau inférieur aux années 2010 et 2011.

Pour expliquer cette mollesse, l’étude souligne que l’industrie manufacturière crée certes des emplois, mais sur des sites de production plus petits, ou par des extensions de sites existants, qui ne remplacent que partiellement les très grands sites fermés dans les années de crises. De même, les fermetures d’usines sont moins nombreuses, mais les créations de sites industriels ne compensent pas encore ces disparitions.

Dans le commerce et les services, la création d’emploi emporte la palme ; mais là encore, la tendance est à la décélération : on embauche de moins en moins. Et encore : les créations d’emploi dans les groupes de distribution, par exemple, sont très visibles ; alors que les destructions dues aux fermetures des commerces de proximité (induites par ces ouvertures d’hypermarchés) difficile à dénombrer.

Ce n’est pas tout : l’étude proposée souligne le caractère fragile de cette reprise en début d’année 2016, avec un solde d’emplois créés de 5.380, qui bien que positif, est – déjà – à un niveau inférieur par rapport aux deux premiers mois de 2015.

Source : Le Monde

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